Harnais de sécurité, Protection antichute pour travaux en hauteur

Le travail en hauteur est un risque majeur dans de nombreuses professions et la règle pour le combattre est d’utiliser un dispositif de protection comme le harnais de sécurité (ou harnais antichute). Les équipements de protection antichute sont classés EPI de catégorie 3, correspondant à des risques majeurs ou mortels, ils sont obligatoirement constitués de trois éléments indissociables : le harnais de sécurité, un système de liaison et/ou d’absorption d’énergie (comme l'enrouleur à rappel automatique) et d’un point d’ancrage fixe (type A) ou mobile (type B) comme les trépieds de sécurité par exemple.

Les EPI de protection antichute sont soumis à un certain nombre de normes et de réglementations : EN 358 pour le maintien en position de travail et pour la retenue dans les zones à risques (les toits par exemple), EN 361 pour la fixation dans les zones à risque et pour les stopper (travaux sur les tours, les bâtiments, les éoliennes, etc…) et EN1497 (équipement de protection individuel boucles de sauvetage).

Les équipements de protection antichute (harnais de sécurité, trépieds d’ancrage, enrouleurs à rappel automatique à câble ou à sangle, points d’ancrage, Longes de maintien, lignes de sécurité, absorbeurs d’énergie, etc.) doivent être scrupuleusement vérifiés par un organisme habilité à minima tous les ans (EPI de classe 3) et remplacés périodiquement de 4 à 10 ans selon la catégorie. Dans tous les cas, un enregistrement au registre est obligatoire afin de garder une trace de la conformité de ces EPI.

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Le Harnais de sécurité

Le harnais de sécurité est une véritable enveloppe corporelle qui a la lourde tâche de la retenue ou de l’arrêt du travailleur en hauteur dans les meilleures conditions. Il est constitué de sangles, boucles et autres éléments disposés de sorte qu'il puisse être ajusté de manière appropriée sur le corps du porteur afin de le maintenir et de répartir au mieux les efforts engendrés.

Le harnais antichute est conçu pour permettre de travailler en hauteur en toute sécurité, il n’est pas adapté pour le travail suspendu. Les points d’ancrage  sont situés en position sternale et dorsale pour maintenir l’utilisateur de façon verticale en cas de chute. Il doit impérativement être conformes à la norme NF EN 361.

L’enrouleur à rappel automatique

L’enrouleur à rappel automatique (appelé aussi antichute à rappel automatique) est utilisé pour arrêter la chute ou pour interdire l’accès à une zone à risque. C’est un dispositif muni d'une longe (câble ou sangle) maintenue constamment en tension qui accompagne les déplacements des utilisateurs et se bloque en cas de nécessité.

C'est le même principe qu'une ceinture de sécurité, il s’enroule automatiquement et se bloque après une courte distance d’arrêt. Il doit être conforme à la norme EN353-1 en cas d’ancrage rigide, EN353-2 en cas d’ancrage flexible et EN360 pour les enrouleurs à rappel automatiques.

Il peut être à sangle généralement pour des longueurs assez courtes ou à câble pour des environnements difficiles ou sévères :

L’antichute à sangle

Il est spécifiquement conçu pour les travaux en hauteur (nacelle, échafaudage, toiture, etc) avec faible longueur de liaison (de 2 à 5 mètres). Il est très léger et équipé d’une longe sangle polyéthylène haute densité rétractable automatiquement.

L’antichute à câble

Il est plus lourd et encombrant que l’enrouleur à sangle à sangle. Il est équipé d’un câble en acier très résistant et est plus spécifiquement conçu pour les zones difficiles ou sévères comme les trous d’homme (risque de coupure) ou les espaces confinés

L’absorbeur d’énergie

L’absorbeur d’énergie (EN 355) : Son but est d’absorber l’énergie de l’impact de l’arrêt afin que celle-ci soit inférieure à 6 kN. Le corps humain ne peut pas subir d'impact supérieur à 600 daN sans lésions graves

Les Points d’ancrage

Les points d’ancrages sont utilisés pour fixer ou connecter le harnais à une structure spécifique. Ils sont souvent fixés durablement sur un bâtiment (par ex. sur toits plats, toits pentus, façades) ou sur une infrastructure (telle que machines, voies de cheminement de grues, éoliennes, etc.) et garantir une résistance suffisante.

Il existe principalement deux types de dispositifs d’ancrage : les points d’ancrage rigides à un seul œillet d’ancrage et les points d’ancrage mobiles sur câble ou rail (lignes de vie ou des systèmes de sécurisation à rails). Tous doivent répondre à la norme EN795.